sabato 31 maggio 2008

Un mio poema

Inferiore

Il chiasso sottile della carne

Che si apre malgrado se stessa

Il rosso, la rosa, il bruno anche il bianco mescolati

Si scolorano verso un nero assoluto,

questo buco fecondo dal quale esce la novita

scivolosa, bagnata, gia condannata

fa pensare a una punizione prevista

l’oscurita fragrante partorisce all’assenza

alla solitudine banale, a un respiro effimero,

a un’esistenza che si ostina subito

a legarsi a quella di un’altro

L’incapacita immediata

Di non riconoscere la soddisfazione

La felicita resa, ridotta, una teoria,

studiata e piegata fra pagine che si spezzano

L’ignoranza ed il desiderio di non sapere

Mascherati come l’apertura dell’anima

Il desiderio di nascondersi

Nascondere quel corpo, quella distesa di pelle

Le palpitazioni che risuonano contro le ossa, nel sangue

Fra gli organi; i colori si ranimano, brillano cosi forte

Che la ragione si acceca

il rosso e il bruno si separano e si feriscono

le stesse azioni di un’esistenza traducono diversamente

da quelle di un’altra

i colori diversi imbrogliano, acquistano

il senso puro, intelligente, bello viene putrefatto, marcio

brutissimo, i capelli crespi e l’oscurita stampata sulla pelle

è putrefatto, marcio

Uno si stringe contro se stesso, opprimendo il desiderio di stridere,

Di spaccarsi contro la terra, contre il vento, contro quel buco

Si è cirondato da altri respiri tiepidi, altre carne

Che annegano quest’angoscia nella presenza degli altri

La dipendenza, la possessione prendono il nome dell’amore

Il sangue si trasferice, le ossa arrotano, le lingue come le fruste

Si toccano e lasciano frustate

Offrono l’opportunita di scappare alla prigione della pelle

Attraverso quella di un’altro

Il rosso, la rosa, il bruno, anche il bianco ed il nero si confondono insieme,

le azioni prendono lo stesso significato,

le esistenze ed i corpi trovano lo stesso valore

nei confini di questo sentimento vago e malinteso

L’inquietudine, il dolore si attenuano proiettati su qualcuno altro

La soluzione istillata dal movimento, dal squillante respiro, da un cuore palpitante




-Lacey



Comme je te l'ai dit dans le billet précédent, j'aime la littérature. En ce moment, je lis Louis Aragon. Je viens de finir "L'écriture ou la vie" de Jorge Semprun, dans lequel il parle de son éxperience avec Aragon et avec sa poesie. Le livre de Semprun m'a servi d'introduction a ce poete surrealiste. Je te conseille vivement de lire non seulement le poeme suivant, mais aussi le livre de Semprun qui raconte son internement dans le camp de concentration de Buchenwald et aussi sa tentative de se réintegrer dans la vie normale apres sa libération


CHANSON POUR OUBLIER DACHAU
 Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs
Il n'y aura pas à courir les pieds nus dans la neige
Il ne faudra pas se tenir les poings sur les hanches jusqu'au matin
Ni marquer le pas le genou plié devant un gymnasiarque dément
Les femmes de quatre-vingt-trois ans les cardiaques ceux qui justement
 Ont la fièvre ou des douleurs articulaires ou
Je ne sais pas moi les tuberculeux
N'écouteront pas les pas dans l'ombre qui s'approchent
Regardant leurs doigts déjà qui s'en vont en fumée
 Nul ne réveillera cette nuit les dormeurs
 Ton corps n'est plus le chien qui rôde et qui ramasse
Dans l'ordure ce qui peut lui faire un repas
Ton corps n'est plus le chien qui saute sous le fouet
Ton corps n'est plus cette dérive aux eaux d'Europe
Ton corps n'est plus cette stagnation cette rancoeur
Ton corps n'est plus la promiscuité des autre
N'est plus sa propre puanteur
Homme ou femme tu dors dans des linges lavés
 Ton corps
 Quand tes yeux sont fermés quelles sont les images
Qui repassent au fond de leur obscur écrin
Quelle chasse est ouverte et quel monstre marin
Fuit devant les harpons d'un souvenir sauvage
Quand tes yeux sont fermés revois-tu revoit-on
Mourir aurait été si doux à l'instant même
Dans l'épouvante où l'équilibre est stratagème
Le cadavre debout dans l'ombre du wagon
Quand tes yeux sont fermés quel charançon les ronge
Quand tes yeux sont fermés les loups font-ils le beau
Quand tes yeux sont fermés ainsi que des tombeaux
Sur des morts sans suaire en l'absence des songes
 Tes yeux
 Homme ou femme retour d'enfer
Familiers d'autres crépuscules
Le goût de soufre aux lèvres gâtant le pain frais
Les réflexes démesurés à la quiétude villageoise de la vie
Comparant tout sans le vouloir à la torture
Déshabitués de tout
Hommes et femmes inhabiles à ce semblant de bonheur revenu
Les mains timides d'enfants
Le cœur étonné de battre
 Leurs yeux
 Derrière leurs yeux pourtant cette histoire
Cette conscience de l'abîme
Et l'abîme
Où c'est trop d'une fois pour l'homme être tombé
Il y a dans ce monde nouveau tant de gens
Pour qui plus jamais ne sera naturelle la douceur
Il y a dans ce monde ancien, tant et tant de gens
Pour qui tant de douceur est désormais étrange
Il y a dans ce monde ancien et nouveau tant de gens
Que leurs propres enfants ne pourront pas comprendre
 Oh vous qui passez
Ne réveillez pas cette nuit les dormeurs.
 Louis Aragon
Le Nouveau Crève-cœur.

Chi sono?

Visto che adesso sono in Italia, vorrei presentarmi in italiano. Ho l'intenzione di cambiare lingua di quando in quando, appena ne ho voglia. Sono una studentessa universitaria che si specializza in lingue moderne, o piu specificamente in francese, italiano, e spagnolo. Mi affascinano le lingue; oltre a quelle tre, studio anche il tedesco, il cinese, e l'arabo. Per fortuna, ho avuto la buona fortuna di studiare all'estero; la mia universita è conosciuta per i suoi programmi di studio. Ho passato il semestre scorso a Parigi, adesso sono in un piccolo villaggio italiano nelle Marche. Sono qui per cinque mesi pressapoco e poi tornerò negli Stati Uniti (dove abito) per l'estate. In settembre, sarò in Spagna. Oltre che le lingue, mi piace molto la letteratura. Vorrei che questo blog racconti i libri che sto leggendo, la filosofia che mi attira, e soprattuto i miei pensieri corrispondenti. Dato che la letteratura mi piace molto, offrirò spesso un poema, talvolta un mio, o talvolta uno di un poeta famosa.


Il titolo di questo blog è preso da un poema di Louis Aragon, che si intitola "Le Temps des Mots Croisés", ti do i miei versi preferiti:



"Je ne suis pas des leurs puisque la chair humaine
n'est pas comme un gateau qu'on tranche avec le fer
et qu'il faut a ma vie une chaleur germaine
qu'on ne peut detourner le fleuve de la mer

"Je ne suis pas des leurs enfin parce que l'ombre
est faite pour qu'on s'aime et l'arbre pour le ciel
et que les peupliers de leur semence encombrent
le vent porteur d'amour d'abeilles et de miel..."